Ma semaine de relâche à St-Félicien, une capsule spatio-temporelle où la COVID n’existe (presque) pas

Lors du S4 Québec, on a le droit à une semaine de vacances début mars appelée « semaine de relâche ». Pour cette semaine, j’ai décidé d’aller voir un ami québécois, que je me suis fait en cours d’anglais en début de session, à St-Félicien.

Petite présentation de St-Félicien

St-Félicien est une petite ville de 40 000 habitants pas loin du lac St-Jean. Elle est située à environ 100km de Chicoutimi. Ce n’est pas une ville très touristique si ce n’est son zoo sauvage qui a selon les dires, une grande réputation (malheureusement il était fermé). Cependant, la ville offre beaucoup d’espaces naturels (forêts, lacs, rivière, chutes d’eau). Ici, les restrictions sanitaires sont très négligeables. Elles se résument au masque qui est obligatoire en intérieur et un couvre-feu à 21h30.

D’ailleurs, il n’y a pas de moyens de transport, la voiture est obligatoire s’il l’on veut se déplacer, mais puisque mon ami en a une ça n’était pas un problème.

(Petite anecdote : il m’a laissé la rouler, et conduire sur la neige et la glace c’est quelque chose de vraiment spécial)

Petite découverte d’un sport emblématique au Canada : le hockey sur glace

Si en France on part faire du foot ou du basket avec nos amis, au Canada, on part faire du hockey. Ici, tout le monde a son équipement : casque, gants, patins, bâton (il est différent si vous êtes droitier ou gaucher) et le « puck » ou « rondelle » en bon Québécois (le palet pour nous). De plus, il y a des terrains un peu partout, on peut même s’en improviser un sur la rivière gelée de St-Félicien.

On a loué l’aréna municipale pour tout un après-midi

Je savais déjà un peu patiné car quand j’étais petit j’allais chaque année à la patinoire qu’installait la mairie de Paris devant l’Hôtel de Ville en fin d’année, mais là c’est une autre affaire. Si rester debout sur des patins et avancer un peu étaient des exploits pour moi, il fallait que j’apprenne à sprinter, freiner, viser, tirer, esquiver et dribbler, le tout sans tomber. Autant vous dire que j’ai bien senti la fraîcheur de la glace et les bleus qui sont apparus après.

En conclusion, j’aime beaucoup ce sport. On a fait quelques matchs et malgré le fait que je sois nul, les gens avec qui j’ai joué étaient extrêmement bienveillants et je me suis beaucoup amusé. Ca m’a d’ailleurs bien donné envie de regarder la NHL (la ligue nationale de hockey).

St-Félicien et ses espaces naturels

Comme je l’ai dit, St Félicien est une petite ville au plein milieu de la nature, elle regorge donc d’espaces naturels.

Nous nous sommes baladés dans une forêt et c’était la première fois que j’entendais autant d’animaux, on était pas seuls. Mes amis y ont acheté un petit terrain sur lequel ils ont construit une tente avec tout ce qu’il faut pour y vivre quelques jours. Je n’ai pas pu vivre cette expérience malheureusement car ce genre de séjour ne s’improvise pas.

J’ai vu d’autres endroits également mais étant donné que ceux-ci n’étaient pas accessibles en raison du climat je n’ai fait que passer à côté en voiture.

Un lieu très insolite : l’Anneau de glace

Pour mon dernier jour à St-Fé, j’ai voulu visiter ce que les locaux appellent « l’Anneau de glace » à pied. Durant l’hiver, la rivière Ashuapmushuan, qui traverse la ville, gèle (entre 2 et 3m d’épaisseur de glace) et des résidents temporaires viennent s’y installer.

Oui, c’est un pont en arrière-plan

Chaque année, la rivière voit se former un petit village avec des caravanes et une piste de patins à glace. Les caravanes sont d’ailleurs équipés d’un petit trou au milieu pour pouvoir pécher.

On peut dire ce que l’on veut, le masque c’est super pratique contre le froid

Ce qui est d’autant plus étonnant c’est que les voitures peuvent rouler sur la rivière !

Le contraste entre le panneau et l’état de la rivière est très marrant

Encore plus drôle, l’été, au même endroit, des courses de bateau sont organisés.

En bref, l’effet de se dire que tout ceci est sur une rivière est assez troublant. C’est pas tous les jours que l’on voit ça.

Conclusion

Je pense que ça va très peu vous étonner mais j’ai beaucoup aimé ma semaine de relâche. J’ai eu l’occasion de voir un ami, de m’en faire, et de découvrir de très beaux paysages. Cette semaine m’a permis de m’évader, un peu, du contexte sanitaire que l’on vit depuis 1 an maintenant.

Massar Abbas, massarabbas62@gmail.com