Bonjour lecteur ! Moi c’est Dorian, je suis arrivé à Montréal en même temps que Sébastien mais au lieu de faire des kilomètres en bus dans le froid, j’ai sauté dans un taxi et en 30 minutes j’étais dans mon appartement. Par conséquent, pas de récit épique sur mon arrivée, et pour ce qui est du froid, mes camarades ont bien résumé.
La vie à Montréal, c’est pas très différent des grandes ville françaises, à part sur deux points :
- des sous-terrains permettent de faire BEAUCOUP de choses sans jamais mettre le nez dehors, les deux campus de l’UQAM et de gros centres commerciaux sont par exemple accessibles directement depuis le métro
- il faut s’attendre à rencontrer pas mal d’anglophones (particulièrement dans certains quartiers comme le miens où se côtoient beaucoup de nationalités) et donc jongler assez rapidement entre français et anglais.
Mais comme l’indique le titre, là n’est pas le sujet de mon article. Je vais vous parler de ma première sortie extra-montréalaise, et peut-être la plus canadienne imaginable : j’ai été à la « cabane à sucre » pour participer à la récolte de l’érable !
L’érablière était à environ 1h de voiture du centre-ville, en pleine campagne, au milieu des champs et entourée de fermes américaines typiques (cherchez « ferme américaine » sur google si vous voulez une aperçue).
Elle appartient à de la famille d’une amie (de France), des français installés au Québec depuis très longtemps qui invitent leurs amis pour (un peu) récolter l’eau d’érable et (beaucoup) se retrouver et passer une bonne journée. J’ai donc été accueilli par pas mal de monde, majoritairement français d’origine mais québécois de plus ou moins longue date, tous très sympathiques comme la grosse majorité des gens de ce côté là de l’Atlantique. En plus des invités/des amis/de la famille, il y avait aussi 3 « wwoofer », des jeunes qui vivent sur place et aident pendant toute la saison.
Il existe plusieurs façon de récolter la sève des érable, ici les arbres étaient équipés d’un chalumeau (un bec enfoncé dans le tronc) qui fait couler la sève dans la chaudière (un seau, tout simplement), donc pour récolter il suffit de vider les chaudières dans des seaux et de tout ramener à la cabane à sucre, pas compliqué !
Dans la pratique c’est un peu plus fastueux, à environ quinze personnes ça nous a pris 3h pour tout faire ! Premièrement il faut bien s’organiser pour ne pas oublier d’arbre, l’érablière c’est un vrai petit bois, pas des jolies rangées bien organisées.
Ensuite, il faut faire le tri entre les glaçons qui sont parfois au fond des chaudières et l’eau d’érable (la sève, très limpide et légèrement sucrée) et transporter le tout jusqu’à la cabane à sucre. Ça veut dire que tout le monde se balade avec 2 seaux vides, qui se remplissent assez rapidement, qu’il faut donc assez de seaux vides et qu’il faut vider les pleins (dans une citerne sur la remorque de petits 4×4) vers la cabane. Un peu de logistique donc, mais rien d’insurmontable.
Enfin, quand les 4×4 ont fini les allez-retour entre les points de rassemblement et la cabane, l’eau d’érable est pompée dans une citerne et mélangée avec les glaçons (les glaçon sont ajoutés dans un second temps, d’où la nécessité de séparer les deux au départ). Ce jour là, on a récolté 1500l d’eau il me semble, peut-être un peu moins, mais malheureusement comme c’était la première récolte de la saison et que les machines ne marchaient pas, je n’ai pas pu goûter au sirop véritablement 🙁
Ce fut donc une après-midi bien agréable entre l’air pur, les vols d’oies sauvage et un beau soleil (on a même eu un peu trop chaud avec les gros manteaux !), qui s’est terminé par un excellent repas fait maison. Et quand je dis « fait maison » c’est que le pâté venait d’oies chassées par l’un des convives, le jambon fait sur place, le vin de même et carrément l’eau plate, obtenue (par un procédé breveté par mes hôtes) au moment de la séparation en eau et sucre lors de la fabrication du sirop.
J’espère que je ne vous ai pas trop mis l’eau à la bouche !
DorianGRANER DORIAN.GRANER@u-psud.fr