Kantout

Après 1 heure de tuk-tuk accompagné du responsable à Phnom Penh, Savath, nous sommes arrivés au centre de Kantout ce lundi 24 avril. Nous avons ainsi découvert un cadre bucolique encerclé de rizières et plein d’arbres fruitiers aux denrées toutes aussi succulentes, et parfois même très surprenantes.

Prévenus de la diablerie que sont les mangues du CKN avant notre départ, nous avons sauté dessus et elles se sont révélées aussi délicieuses, voire meilleures, que dans les récits de M. Sarroeun et des anciens élèves. Pensez qu’il ne s’agit pas que d’une mangue, mais d’une multitude de variétés différentes ! Qu’il s’agisse de longues, de petites, de dures, de molles, d’à longues ou petites tiges, c’est toujours autant un plaisir après quelques heures de cours, et encore plus au réveil, au midi, à la pause de 10h, à la pause de 15h et à la pause de 18h !! (restons raisonnables).

Nous avons aussi pu goûter aux bananes et le jacque, un énorme fruit à l’odeur douteuse mais au goût étonnant de banane flambée, à partager généreusement avec l’ensemble du centre (le fruit pesant ~8kg).

Un marchand venant tous les jours le matin au centre, c’était l’opportunité d’apprendre à cuisiner façon khmère. Le premier jour s’est terminé en plat plus français que khmer, mais la deuxième tentative, conseillés et accompagnés par deux des formateurs communiquant bien en anglais, fut nettement mieux réussie. Mais oublions un peu les moments de détente pour se concentrer sur notre travail dans le centre.

Stage Cambodge [3] : Kantout
Stage Cambodge [3] : Kantout
Stage Cambodge [3] : Kantout
Stage Cambodge [3] : Kantout
Stage Cambodge [3] : Kantout
Stage Cambodge [3] : Kantout
Stage Cambodge [3] : Kantout
Stage Cambodge [3] : Kantout
Stage Cambodge [3] : Kantout
Stage Cambodge [3] : Kantout
Stage Cambodge [3] : Kantout
Stage Cambodge [3] : Kantout
 
 

Le premier lundi nous a permis de mieux découvrir le CKN, d’en connaître quelques uns de ses formateurs, mais surtout de déterminer l’emploi du temps de la semaine. Si lorsqu’on nous a proposé 7 heures de cours par jour, nous n’avons pas réalisé la charge, ce fut très vite arrivé.

La journée type commençait par un cours de programmation C de 8h à 11h30, où nous avons repris tout depuis le début. Les formateurs avaient déjà des notions pour la plupart, mais les quelques mois d’absence totale de cours de C en avait perdu quelques uns, certains n’ayant sans doute peut-être jamais compris réellement les cours précédents, la barrière de la langue n’aidant clairement pas à communiquer pour leur expliquer leurs problèmes. La solution : expliquer par des dessins simples ou demander aux formateurs parlant anglais d’expliquer.

Après déjeuné, nouveau cours ! C’est ainsi qu’à 13h, nous revenons en classe pour un cours de C de deux heures, qui nous a permis finalement d’en faire le TP bilan du jour, surtout beaucoup d’exercices pour vérifier leurs connaissances.

Et à 15h, pas le temps de se reposer puisqu’il « faut » aller prêter main forte avec les autres formateurs pour quelques travaux manuels dans le centre. Il « faut » mais c’est en réalité très volontiers que nous y allons tous les jours, les sourires des Cambodgiens suffisant à mettre plein de bonne humeur et de décompresser après la journée. Cette semaine, il s’agissait de démonter des fenêtres, cimenter, réinstaller les fenêtres. Rien de bien méchant, et l’ambiance suffit à elle seule.

Passé 17h, nous passons au travail de préparation pour le lendemain, qui consiste surtout à préparer les cours adaptés aux circonstances (connaissances, retard de certains formateurs), ou à des travaux personnels (pour une durée approximative moyenne de 1-2h), laissant du temps pour manger des mangues (oui oui, encore) et dîner des rāmen.

Finalement, à 20h, le dernier cours de la journée commence et il s’agit d’un cours de Français. Oui, c’est bien cela, du Français. Parce que nous ne sommes ni les premiers, ni les derniers étudiants à faire leur stage au CKN. Et le directeur souhaite que ses formateurs puissent communiquer plus facilement. C’est le deuxième moment relativement détendu de la journée, puisque le dernier 1/3 de la séance est souvent très drôle et plein de ces formateurs ravis d’apprendre la langue.

Néanmoins journée très chargée, le cours finissant à 21h30, débordant vers les 22h, nous faisant un total d’une journée de 10 à 11 heures. Sans compter le fait que le deuxième jour, le responsable du centre de Kantout nous a demandé d’arrêter les cours de programmation pour donner des cours d’utilisation d’internet/ordinateur !! Il s’est avéré que les formateurs, n’osant jamais avoué qu’ils n’avaient pas compris, avaient demandé de changer parce que nous allions trop vite.

Entre temps, quand, mercredi matin, nous avons montré aux formateurs comment installer un OS à partir d’une clé bootable. Le moral quelque peu destabilisé à cause de ces changements, s’en est suivie un nouveau et dernier changement de programme, suite à la demande d’un formateur fortement intéressé : le développement de sites internet, et donc des cours de développement. Mais ce changement nous a permis de faire supprimer le cours de 13h à 15h et rallonger celui de Français, nous libérant un peu.

En fin de compte, la semaine s’est terminée sur une matinée de cours le vendredi, et d’un départ pour Phnom Penh à 17h. La suite de nos aventures et de notre découverte du Cambodge dans le prochain article !

Florent.