Deuxième semaine qui commence donc pour nous, en cette matinée du lundi 26 juin.
La vie au CKN nous fait oublier nos habitudes consuméristes occidentales. Après avoir travailler la matinée, un marchand passe à 11h30 tous les jours pour vendre fruits, légumes, viandes cueillis ou achetés la veille. Il fait aussi le tour du vilage avant de venir chez nous.
Chargé d’une cargaison différente à chaque fois, et parfois absent (il n’y a pas d’horaires fixes ici au village de Siem Reap), il est toujours souriant et vous offrira gracieusement des piments et quelques oignons frais pour ajouter à votre repas.
La préparation du repas se fait avec les élèves/formateurs, et tout le monde s’agite pour faire un plat, accompagné de riz. N’oubliez pas qu’ici en Asie, en général, on prépare (ou commande) plusieurs plats, que l’on dispose sur la table pour que chacun goûte un peu de tout. Rien à voir avec une tablée française !
Nos repas sont partagés parfois avec M. Im Saroen et les pus anciens des formateurs ou bien avec un groupe d’élèves.
Viens ensuite la chaleur… Environ 35° à l’ombre, et assez pour faire une pierrade au soleil, elle est présente généralement jusqu’à 18h où le soleil commence à nous dire au revoir.
Pas question pour autant de chômer, nous continuons à débugger le site internet, rédiger nos journaux de bords, et n’oubliez jamais qu’en tant qu’étudiant en voyage, tenir sa comptabilité après le weekend est important si vous ne voulez pas avoir de mauvaises surprises au retour (le Cambodge est un pays peu cher, l’argent à tendance à vous filer entre les doigts).
Mardi 27 juin, nous nettoyons la cuisine avec les élèves, profitons de la fin de matinée pour aller voir les alentours de l’école, notamment la Pagode qui se trouve à 500m et qu’il ne faut pas manquer. Je vous laisse apprécier la vue.
Nous continuons aussi de passer du temps avec M. Saroen, c’est lui qui nous fournit presque toutes les informations concernant le CKN. Dates cruciales, organisations, partenaires, cursus proposés, et surtout philosophie, toutes ces données nous servent à concevoir et organiser le site internet pour qu’il attire de nouvelles âmes à l’école.
Ces échanges sont extrêmement enrichissants, car ils nous permettent de comprendre profondément le cadre dans lequel nous évoluons, et les règles qui le régissent. Nous l’avons déjà évoqué, mais la situation socio-économique si particulière du Cambodge fait que la démarche de M. Saroen prends un sens bien défini. De plus, cet homme très cultivé est toujours avide de nous transmettre sa connaissance sur son pays, ses origines, et les problématiques actuelles qui l’animent. Plus de choses sur ce sujet dans notre rapport à venir.
Cette semaine les élèves ont aussi construit et installé une gouttière sur toute la longueur d’un des bâtiments, commandé par un ancien élève du CKN, aujourd’hui auto-entrepreneur. Nous les avons aidé à découper de la tôle en plastique, avec les outils les plus rudimentaires (ciseau à main et feutre) mais pas question pour nous de monter sur les échafaudages faits maison, car nous n’avons pas l’habitude. Les élèves/formateurs sont très efficaces, et les travaux n’ont pas duré plus de trois jours (ils les effectuent entre leurs cours en plus).
Viens ensuite le week-end. Nous partons du centre le vendredi midi, pour pouvoir prendre un bus vers Kampot, ville connu pour son poivre.
Nous sommes levé dès 6h samedi pour profiter de toute la région, car le bus nous attends dimanche matin à 8h pour rentrer à la capitale.
Dans l’ordre le Bokor, ancienne station balnéaire française, aujourd’hui très touristiques en raison de sa vue sur la baie, nous parcourons aussi toute la région côtière (jusqu’à Kep et au delà), à travers les villages de pêcheurs, les marais salants, les temples/grottes, et les plantations de poivres. Kep profite aussi d’un parc naturel, il vaut le détour !
N’hésitez pas à vous arrêter pour déguster le crabe de Kep, au poivre vert de Kampot (ironie du sort, la surpêche et la prolifération des exploitations de poivre fait que vous trouverez le meilleur crabe de Kep… à Kampot, et inversement)
Conseil au futurs voyageurs : louez un scooter à 4$ la journée et vous n’aurez qu’à payer votre essence, bien plus économique que les tuk-tuks ! (attention! : les routes… disparaissent au Cambodge, soyez prudents)