Phnom Penh 2019 – Ou comment découvrir un autre monde.
Bonjour ! Moi c’est Guillaume Poignant, étudiant en informatique, je suis parti en stage à l’ITC au Cambodge.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, je vais vous parler un peu du départ et de ce qu’il faut préparer, mais pas sans vous faire baver avant.
Maintenant que c’est fait, passons à la préparation du voyage.
Tout d’abord, se préoccuper des vaccins. Ça prend du temps et les pharmacies peuvent être en rupture de stock. Normalement votre médecin vous dira ce qu’il faut prendre, moi c’était hépatite A & B, ainsi que Typhoïde. Le mieux étant de commencer à s’en occuper 3 mois avant.
Ensuite, la banque. La monnaie du Cambodge est le Riel, bien que le dollar américain soit autant utilisé, donc pas besoin d’avoir un compte faisant les Riels. Personnellement j’ai pris une carte Revolut, qui fonctionne partout et n’est pas chère, elle arrive en une semaine.
Puis, le passeport et le Visa. Comptez 3 semaines maximum pour le passeport, et environ 5 jours pour le visa (A aller chercher à l’ambassade du Cambodge à Paris).
L’arrivée
Et m’y voilà. Aéroport Charles de Gaulle, direction le Qatar pour 9 heures d’escale dans leur immense aéroport et enfin, direction Phnom Penh.
Il faut savoir qu’il n’y a aucun vol direct de France vers le Cambodge, donc une escale est nécessaire. Personnellement je suis parti la semaine avant le début de mon stage afin d’éviter de tomber sur les vacances scolaires françaises, ce qui m’a permis de payer le billet d’avion bien moins cher.
Arrivé à Phnom Penh, dès le premier pas hors de l’avion, premier choc : La chaleur.
En avril, c’est la période la plus chaude et humide. L’air est lourd, il fait 40° mais la clim de l’aéroport se fait rapidement sentir, court répit durant les formalités pour sortir.
Petite remarque au passage, sachez que vos valises seront fouillées par la douane assez minutieusement, si vous avez un cadenas de valise, attendez-vous à ne pas le retrouver à l’arrivée.
Autant aussi ajouter que pour sortir de l’aéroport, vous devrez donner une adresse, le nom de l’hôtel suffit.
Dès la sortie de l’aéroport, ça n’y manque pas, quelqu’un m’aborde dans un anglais approximatif, c’est un chauffeur de tuktuk. Heureusement qu’on m’avait prévenu, pas de tuktuk à l’aéroport, ils essaieront tous de vous arnaquer. On m’a proposé des trajets à mon hôtel pour 7$, mais j’ai pu avoir un prix normal en partageant mon tuktuk avec un autre arrivant, qui connaissait mieux les prix et comment négocier. (2$, un prix normal pour 20 minutes de transport ici.)
Et là, second choc. On m’avait dit que les Cambodgiens avaient une façon particulière de conduire, et en effet la route ressemble plus à un champ de bataille qu’à ce que l’on connait en France. Le mot qui s’adapterait le plus à leur conduite est « désorganisé ». En effet, le code de la route n’est pas vraiment leur priorité, et les centaines de scooters et moto qui circulent au même endroit se croisent dans un balai assez impressionnant.
Cambodge, Asie… Manger ?
Maintenant, arrivé à l’hôtel, une chose importante reste : Manger.
Le tout est d’essayer de ne pas tomber malade le premier jour, donc éviter si possible tout ce qui ne semble pas propre, ou un peu limite sur la fraicheur. Mais ça pose un problème. Phnom Penh est rempli de petites étales dans la rue et de restaurants en plein air qui ne semblent pas tout à fait aux normes européennes dont on a l’habitude. (Logique, vous me direz, puisqu’on est en Asie.)
Mais grâce à notre ami à tous Trip Advisor, j’ai pu m’en sortir relativement bien, et essayer beaucoup de petits restaurants. Un petit détail sans importance, qui m’a un peu surpris au début, est que les Cambodgiens mangent avec une cuillère et une fourchette, pas de couteaux ici. Bien sûr, nous sommes en Asie, les baguettes sont également très présentes.
Une chose intéressante avec le Cambodge, c’est qu’il n’y a que deux plats traditionnels. Leurs noms sont imprononçables et je n’essaierais même pas de les écrire (Vous comprendrez pourquoi en tapant « écriture Khmer » sur internet).
Cependant, ça n’empêche pas de pouvoir s’acheter n’importe où des petits plats pas chers, le prix de la vie, et des restaurants à mon grand plaisir, est bien moins élevé ici qu’en France.
Une vie calme et *bruit de moto* paisible.
Pour ce qui est de la vie là-bas, il faut savoir que pour ma part je me suis très rapidement adapté, la température restant le pire à supporter, surtout aux horaires du midi, en avril ça monte jusque dans les 40°C. Nous avons rapidement trouvé un appartement pour 500$/mois, en colloque avec Benoît, un autre étudiant (en Mesure Physique). Juste à côté du musé Tuol Sleng, à la limite entre les quartiers de BKK1 et BKK2. Nous avons eu de la chance sur l’emplacement, nous sommes dans une rue non passante, donc moins dérangé par les motos et scooters qui passent.
Petit annexe pour dire que la principale difficulté pour trouver un appartement durant un stage de DUT est que les propriétaires demandent généralement un contrat de 3 mois minimum, sachant que nous n’avions besoin que de deux mois.
Quoi qu’il en soit, on se prend rapidement au train de vie local, Phnom Penh est une ville qui bouge en permanence, très agréable à vivre, au détail près que je conseille d’acheter des masques une fois là-bas, la forte pollution de la ville n’est pas toujours agréable à vivre.
À PP, il n’y a pas grand-chose à faire pour du tourisme, si ce n’est un site incontournable, qu’il faut absolument faire pour comprendre l’état du Cambodge, et pourquoi ce pays est encore plus pauvre que ces voisins. Tuol Sleng, aussi appelé S-21, était un lycée, transformé en un camp de torture par les Khmers rouge, entre 1975 et 1979.
La visite fait froid dans le dos, si vous avez déjà visité des musés de la seconde guerre mondiale, ça fait beaucoup penser aux camps de concentration Nazi.
Le stage
Mais revenons à des notes plus joyeuses, le stage ! Je fais mon stage à l’ITC, l’Institut Technologique du Cambodge, une école d’ingénieur. Ma mission est de créé une maquette d’un logiciel de gestion afin de pouvoir gérer les différents projets faits par les laboratoires de l’école. Très bien accueillit par mes collègues, j’étais censé être dans une équipe avec 4 autres personnes, mais ceux-ci sont sur un autre projet. Ainsi, je me suis retrouvé à travailler seul, mais ce n’est pas si dérangeant. Et petite surprise, pour faire la maquette du logiciel, on m’a dit d’utiliser Balsalmiq, le même logiciel que l’on utilise à l’IUT.
Plus concrètement, mon travail consiste à aller rencontrer les utilisateurs finaux, comme le vice-président de l’ITC, et essayer de comprendre ce qu’ils veulent pouvoir faire (Tâche complexe au vu de l’accent anglais qu’ils ont, que j’ai encore du mal à comprendre). Je dois également rédiger un SRS (cahier des charges) et faire tout les schémas qui vont avec.
Une anecdote est que le Cambodge à une production d’électricité très basse, empruntant donc aux Pays voisins, comme la Thaïlande. Le souci étant qu’à cause d’un problème d’eau, dû à la saison sèche très chaude qu’ils ont eu, le Cambodge n’a pas assez d’électricité pour tout le monde en avril (Mois le plus chaud). Ainsi, pendant un mois, tous les jours des coupures d’électricité globale dans tout Phnom Penh étaient faites, une demi-journée sur deux. Elles alternaient entre le matin et l’après midi, une fois sur deux, quand ce n’était pas toute la journée. Le résultat étant que j’ai passé des demi-journées entières à mourir de chaud dans mon bâtiment, attendant que la climatisation revienne pour me sauver.
En espérant vous avoir donné envie !
Guillaume POIGNANT
guillaumepoignant@hotmail.fr