Phnom Penh 2019 – Ou comment découvrir un autre monde.
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La capitale Cambodgienne regorge de lieux remplis d’histoire, de culture et d’intérêt. Toujours en mouvement à l’image de son pays, elle est une ville pleine de surprises et de découvertes.
Nous y sommes allés trois weekends de suite. Ce fut l’occasion pour nous de nous reposer de nos semaines de travail et surtout de visiter quelques une des plus beaux lieux de la ville.
Cambodge 2018 – Découverte(s)
N’avez-vous jamais pensé à ce que peut être le dépaysement total ? Ou bien rêvez-vous de voyager à l’autre bout du monde ? Si vous avez soif de découvrir de nouvelles cultures, la volonté d’apporter vos connaissances à un pays plus que jamais en développement ou juste vouloir rencontrer des personnes fabuleuses, alors le stage au CKN au Cambodge est fait pour vous.
Un week-end au CKN Kantout
La semaine dernière, comme vous avez pu le lire dans nos mails, nous avons bien avancé sur le site, autant dans sa réalisation que sa conception.
Nous avons donc décidé de continuer sur cette pente en restant à Siem Reap, Kantout ce week end avec les élèves pour pouvoir travailler samedi et dimanche. Eric, du groupe EDF, déjà ici depuis dix jours, partait le dimanche et une petite soirée a été organisé à cette occasion la veille. Eric est détaché pour la deuxième fois maintenant (il reviendra aussi dix jours en octobre) afin de faire des cours sur l’utilisation des panneaux solaires donnés par EDF. Cela permet au CKN d’être partiellement autonome en énergie.
Samedi a aussi marqué le retour de Gilbert (groupe Schneider Electronics), avec qui nous avions passé deux jours en début de séjour, avant qu’il parte rejoindre sa famille en Indonésie. Il est revenu afin de continuer son projet Arduino/PLC, qui, à l’aide d’un système de pompe, un peu d’électronique, deux réservoirs d’eau, et un automate Schneider, permet d’automatiser le stockage de l’eau dans les réservoirs, afin d’être utiliser plus tard pour faire de l’eau potable par exemple.
Ce projet permet aux élèves d’apprendre l’automatique, et un peu de code Arduino, cependant le micro-contrôleur est avant tout là pour servir de sécurité entre l’automate et les tests des élèves (ex: si le niveau d’eau n’est pas suffisant, l’Arduino empêche la vidange du réservoir, et communique avec l’automate pour bloquer les instructions).
Premier prototype fonctionnel du montage de Gilbert
Quant à nous, maintenant que nous possédons un scooter loué au mois, qui nous permet d’être plus libre, nous faisons les marchés aux alentours du CKN, et pouvons même aller à Phnom Penh le week-end sans prendre de Tuk-Tuk (sur le long terme, c’est beaucoup plus économique). Evidemment, il faut être prudent sur la « route » ;).
Samedi, la journée ensoleillée nous a permis de prendre de nouvelles photos du CKN, afin d’étoffer le site, et certains points de vues cruciaux manquaient pour certaines pages. Vous pourrez les observer dès que le site sera ouvert au public.
Je vous laisse aussi apprécier la vue du toit du CKN, lors du soleil couchant (s’il n’y a pas trop de nuages bien entendu).
Alors que la fin du séjour approche, nous sommes pleinement satisfait de nos réalisations pendant ces six dernières semaines, les aventures culturelles et touristiques nous ont permis de voir les choses différemment, et nous pensons avoir su répondre aux problématiques actuelles du CKN quant à leur communication numérique. Bien que le rythme de production soit un peu déroutant au début, comme le dirai monsieur Saroeun, ce qui compte ce n’est pas les moyens à dispositions, mais la volonté de réussir et la force de caractère qui permettra d’aboutir au résultat.
Angkor et Angkor
Pas de nouvelles bonnes nouvelles, toutes nos excuses pour le manque d’article la semaine dernière. Nous sommes restés sur Phnom Penh pour régler les extensions de visas durant le weekend. Nous avions donc peu de photos et de choses à dire. De plus nous avons passé la semaine sur le site internet du CKN.
Ne vous inquiétez pas, le weekend dernier a été chargé. Voici-donc un avant-gout.
Partis du centre le vendredi 10h, nous avons pris le bus direction Siem Reap à Phnom Penh à 12h45.
Nous nous sommes alors rendu compte que le nord du Cambodge est bien plus joli que le sud. En effet la route direction Kampot, au sud, est bien moins jolie que celle pour Siem Reap, nord-ouest. Il y a moins de construction, plus de jungle et la vue se prolonge au loin entre les palmiers. Et de la route, nous en avons mangé, 5h au total, pour faire 300 km. Car même si la limite de vitesse n’existe pas au Cambodge, vous êtes limitée ! L’état de la route, le nombre de véhicule, la conduite de certains, les villages sur le bord, si vous réussissez à rester à 90km/h pendant 5 minutes vous voilà très chanceux ! Et sûrement très dangereux pauvre fou !
Cela n’empêchera pas certains chauffeurs de bus, habitués et lassés par les nombreux allers-retours en une journée de foncer et de faire la course entre eux. Je vous rassure ce n’est pas d’expérience que nous en parlons mais bien de bouche à oreille.
Nous voilà arrivé à Siem Reap. Et quelle ville ! Jolie, bol d’air frais, facile à faire après Phnom Penh, et très touristique. Ce qui en hors saison est agréable, la concurrence est élevée donc les prix sont bas. 9 euros pour une personne pour deux nuits dans une Guest house au cœur de la ville, très propre, télé, ventilo, canapé, restaurant et travaillant avec les locaux pour apporter encore plus de service, tuk tuk, massage, vélo, scooter, guide, …
18h à la Guest House, la faim dans le ventre nous sommes partis au cœur des soirées de Siem Reap : la Pub Street et le Night Marker. Véritable lieu où Cambodgiens et Etranger se rencontrent et sortent. Il faut dire qu’à Phnom Penh peu, voir aucuns lieux comme celui-ci existe. Siem Reap est d’ailleurs réputé pour ce mixte. Evidement Siem Reap est véritablement connu pour les temples d’ANGKOR. Et l’une des choses à faire lorsque l’on visite Angkor : le lever ou le coucher du soleil.
Nous sommes donc partis nous coucher à 22h car nous nous levions le lendemain à 4h du matin. Bonne Nuit !
Lever du soleil !
4h40am : départ en tuktuk direction le ticket office, déjà bien rempli par les touristes.
Parlons 5 minutes des prix : un ticket pour une journée, 37 dollars ! Aie ! En effet avant 2017, le prix était de 20 dollars. Mais le gouvernement a repris les droits, appartenant auparavant au Vietnam. Il a alors augmenté les prix car mécontent de la manière dont les touristes traités les lieux, photos nues prises dans les temples les plus éloignés. Or dans un temple, on habille épaule, coude et genoux. Règles plus ou moins strict dépendant de votre sexe. Je vous laisse deviner qui a droit à la restriction la plus totale. (Il n’y a pas de piège)
Revenons à nos moutons, ici des humains, tous bien fatigués, attendant sagement pour un ticket. Une fois celui-ci pris, direction le temple d’Angkor pour observer le lever du soleil et visiter ce magnifique temple. Malgré les nombreuses photos prises, aucune ne rendra justice à ce que nous avons vue. Vous n’aurez donc qu’un apéritif qui j’espère vous donnera envie de venir par vous-même apprécier le repas.
Petit apparté expliquant le parcous que nous avons éffectué. Nous n’avions qu’une journée pour visiter le site, nous avons donc parcouru le petit circuit, 14km quand même.
Le grand faisant lui 24km.
Je vous met donc une carte du petit circuit.
Le temple d’Angkor est magnifique et grandiose de plus à la fois l’heure et le hors saison nous ont permis d’apprécier les lieux sans trop de personnes. Le rendant encore plus agréable.
2 heures de monter, de descente, de photos, et nous voilà en dehors du temple à essayer de trouver notre tuk tuk. Mais ils sont fort, c’est lui qui nous trouve et à peine monter c’est le départ pour les tombes d’Angkor. (Angkor Tom)
A nouveau 2 heures de visite,de monter, de descente et surtout de chaleur, car il est 10h et le soleil commence à taper. Nous reprenons notre tuk tuk direction Ta Keo, un autre temple.
Voici maintenant Ta Prohm autrement appelé Tomb Raider Temple par les touristes car le film Tomb Raider avec Angelina Jolie a été tournée ici.
Il est personnellement l’un des plus beaux temples car celui le plus isolée et le plus abandonné. Il faut savoir que tous les temples sont en train d’être rénové par plusieurs pays chose absolument formidable mais qui fait perdre le charme d’un temple abandonné à moitié repris par la nature. Qui a titre personnel est bien plus impressionnant qu’un temple propre, rénové.
Nous continuons sur le dernier temple de la visite, qui donne raison à la rénovation car il se serait complètement détruit si personnes ne l’avait solidifié.
Nous finirons avec la piscine du Roi de 800*400 mètre. On voit les choses en grand a Angkor.
Bonne semaine à vous !
Routine et paradis
Troisième semaine et nous avons maintenant nos habitudes :
Bonjour. On se réveille, il fait chaud. On se lève, on sort de la moustiquaire qu’on remercie énormément pour une nuit tranquille. On prend ses affaires et on va se doucher. L’eau est froide car non chauffée, la pression est faible mais peu importe, on connait maintenant. Ensuite, on s’habille, un short, un t-shirt, des tongs, voilà fini. On peut sortit et s’installer dans le seul endroit où il y’a une bonne connexion 4G. On travaille sur le site et sur la rédaction des informations qu’il contiendra. Il fait chaud. Fin de matinée le marchand arrive. On prévient tout le monde. On regarde ce qu’il a et on a plus besoin de demander ce que c’est. Bien que les noms de ses légumes soient familiers, la ressemblance, elle, n’est souvent pas au rendez-vous. Les concombres et les courgettes sont plus petits. Les haricots sont plus long, très long. Les carottes, enfin quelque chose qui ne change pas, même couleur, même taille. On paye 1 ou 2 dollars, ça fait les repas de la journée, puis on prépare à manger. Bon Appétit. On retourne travailler sur le site pendant que les élèves/formateurs ont des cours ou des tâches à accomplir. 18h30 le soleil est couché et on enfile les habits longs. Après diner, un peu de lecture et conversation avec les élèves/formateurs. Malgré la barrière linguistique, on apprend petit à petit se connaitre. Enfin, on se douche et on se faufile sous la moustiquaire. Bonne Nuit.
Pour ce qui est du weekend, la magie des réseaux sociaux à frapper fort. On a rencontré un groupe d’expats basé sur Phnom Penh qui organisait un voyage vers Koh Rong. Plus on est et moins c’est cher donc c’est minibus avec 24 personnes majoritairement Français qui est parti à 3:30 AM Samedi direction Sihanoukville. Après 4-5 heures de « dodo », on arrive à bon port. Petite attente d’une heure où on mange un peu, on se lave un peu et on attend beaucoup, les pieds dans le sable, la mer à l’horizon. Le bateau arrive, on embarque et on s’en va. Une nouvelle heure de trajet au beau milieu de la mer, quelques iles à l’horizon, des bateaux, du calme, de l’eau. C’est avec de grand yeux que nous apercevons Koh Rong, ile de 78 km², connu pour ses plages, son calme et sa beauté. On débarque enfin, on attend un peu tout le monde, 24 personnes, ça demande forcément un peu de patience. On marche dans le sable et on regarde l’eau avec une seule pensée : on va se baigner !
On arrive enfin à la Guest house : Monkey Island Guest House, il est 11h on doit donc attendre avant de prendre les chambres. Tant mieux ! On jette les sacs dans un coin et on saute dans l’eau à 5 mètres.
Que demander de plus ?
Eau à 30 degrés : check
Une eau claire : check
Peu de monde : check
Une bonne bière : check
Avant de s’installer on mange un peu, 4-5 dollars un bon plat, c’est cher pour le Cambodge mais rien pour la France. Après avoir pris les bungalows certains du groupe étant déjà venus ici, ils nous font traverser une partie de l’ile dans la montagne et la jungle. Une bonne heure de promenade et nous voilà au paradis. Une immense plage isolée de sable fin et blanc. On décide d’attendre le coucher de soleil, le retour à pieds sera impossible. Heureusement tout est possible au Cambodge donc on demande aux pécheurs de nous ramener. Tous sur un bateau le soleil se couchant d’un côté et Koh Rong de l’autre, puis d’un seul coup, l’ile s’efface et la lune apparait. On a tourné autour de Koh Rong et la nuit est arrivée, la lune, son reflet, les iles aux loin. Tout est parfait. Bonne soirée !
Immersion dans la vie locale
Deuxième semaine qui commence donc pour nous, en cette matinée du lundi 26 juin.
La vie au CKN nous fait oublier nos habitudes consuméristes occidentales. Après avoir travailler la matinée, un marchand passe à 11h30 tous les jours pour vendre fruits, légumes, viandes cueillis ou achetés la veille. Il fait aussi le tour du vilage avant de venir chez nous.
Chargé d’une cargaison différente à chaque fois, et parfois absent (il n’y a pas d’horaires fixes ici au village de Siem Reap), il est toujours souriant et vous offrira gracieusement des piments et quelques oignons frais pour ajouter à votre repas.
La préparation du repas se fait avec les élèves/formateurs, et tout le monde s’agite pour faire un plat, accompagné de riz. N’oubliez pas qu’ici en Asie, en général, on prépare (ou commande) plusieurs plats, que l’on dispose sur la table pour que chacun goûte un peu de tout. Rien à voir avec une tablée française !
Nos repas sont partagés parfois avec M. Im Saroen et les pus anciens des formateurs ou bien avec un groupe d’élèves.
Viens ensuite la chaleur… Environ 35° à l’ombre, et assez pour faire une pierrade au soleil, elle est présente généralement jusqu’à 18h où le soleil commence à nous dire au revoir.
Pas question pour autant de chômer, nous continuons à débugger le site internet, rédiger nos journaux de bords, et n’oubliez jamais qu’en tant qu’étudiant en voyage, tenir sa comptabilité après le weekend est important si vous ne voulez pas avoir de mauvaises surprises au retour (le Cambodge est un pays peu cher, l’argent à tendance à vous filer entre les doigts).
Mardi 27 juin, nous nettoyons la cuisine avec les élèves, profitons de la fin de matinée pour aller voir les alentours de l’école, notamment la Pagode qui se trouve à 500m et qu’il ne faut pas manquer. Je vous laisse apprécier la vue.
Nous continuons aussi de passer du temps avec M. Saroen, c’est lui qui nous fournit presque toutes les informations concernant le CKN. Dates cruciales, organisations, partenaires, cursus proposés, et surtout philosophie, toutes ces données nous servent à concevoir et organiser le site internet pour qu’il attire de nouvelles âmes à l’école.
Ces échanges sont extrêmement enrichissants, car ils nous permettent de comprendre profondément le cadre dans lequel nous évoluons, et les règles qui le régissent. Nous l’avons déjà évoqué, mais la situation socio-économique si particulière du Cambodge fait que la démarche de M. Saroen prends un sens bien défini. De plus, cet homme très cultivé est toujours avide de nous transmettre sa connaissance sur son pays, ses origines, et les problématiques actuelles qui l’animent. Plus de choses sur ce sujet dans notre rapport à venir.
Cette semaine les élèves ont aussi construit et installé une gouttière sur toute la longueur d’un des bâtiments, commandé par un ancien élève du CKN, aujourd’hui auto-entrepreneur. Nous les avons aidé à découper de la tôle en plastique, avec les outils les plus rudimentaires (ciseau à main et feutre) mais pas question pour nous de monter sur les échafaudages faits maison, car nous n’avons pas l’habitude. Les élèves/formateurs sont très efficaces, et les travaux n’ont pas duré plus de trois jours (ils les effectuent entre leurs cours en plus).
Viens ensuite le week-end. Nous partons du centre le vendredi midi, pour pouvoir prendre un bus vers Kampot, ville connu pour son poivre.
Nous sommes levé dès 6h samedi pour profiter de toute la région, car le bus nous attends dimanche matin à 8h pour rentrer à la capitale.
Dans l’ordre le Bokor, ancienne station balnéaire française, aujourd’hui très touristiques en raison de sa vue sur la baie, nous parcourons aussi toute la région côtière (jusqu’à Kep et au delà), à travers les villages de pêcheurs, les marais salants, les temples/grottes, et les plantations de poivres. Kep profite aussi d’un parc naturel, il vaut le détour !
N’hésitez pas à vous arrêter pour déguster le crabe de Kep, au poivre vert de Kampot (ironie du sort, la surpêche et la prolifération des exploitations de poivre fait que vous trouverez le meilleur crabe de Kep… à Kampot, et inversement)
Conseil au futurs voyageurs : louez un scooter à 4$ la journée et vous n’aurez qu’à payer votre essence, bien plus économique que les tuk-tuks ! (attention! : les routes… disparaissent au Cambodge, soyez prudents)
Bienvenue Yann et Vladimir ! Au revoir Thibault et Florent !
Nous sommes arrivés à Phnom Penh lundi 19 Juin dans la soirée. Malgré ça, la chaleur était quand même bien présente. Florent et Thibault partant le lendemain matin, ils étaient aussi à Phnom Penh et ont pu nous faire découvrir les tuk-tuks, les marchés, les négociations et les bonnes et mauvaises odeurs toutes très intenses pour nous européens.
Nous sommes restés 3 jours sur Phnom Penh pour continuer de découvrir par nous-même ses endroits, ses habitants et son histoire. En effet sur les conseils des précédents, nous avons visité le Musée Tuol Sleng (ou S-21) un « centre de sécurité » des Khmers Rouges. Ce centre est une ancienne école que les Khmers rouges ont utilisé comme centre de torture et d’élimination. La plupart des bâtiments ont été laissés exactement comme ils ont été découvert. C’est à dire fils de fer barbelés tout autour, cellule encore intacte, chaine, lits, etc… La visite immerge tellement bien que nous avions oublié, pendant toute celle-ci, que nous étions au Cambodge. Construite avec des audio track à écouter en fonction de l’endroit où vous êtes, elle vous entraine dans son histoire à la fois incroyable et frappante.
Jeudi matin, nous sommes partis direction notre lieu de stage, le CKN à 20 km au sud de Phnom Penh. Une fois sorti de la capitale nous voyons enfin la beauté du Cambodge. Malgré quelques usines qui poussent çà et là, la nature, les temples, les arbres, les fruits, les petits villages, tout est magnifique. Nous quittons les odeurs nauséabondes de la grande ville et entrons dans un milieu rempli de merveilles pour les yeux.
Le centre, bien plus grand que nous le pensions, 6 hectomètres, est un mixte entre le Cambodge et l’Europe notamment le sud de la France, chose évidente car Mr.Saroeun, son créateur, a vécu à Montpellier pendant de nombreuses années.
Nous pouvons enfin poser nos affaires et nous installer.
Le soir même nous avons discuté avec Mr. Saroeun pour connaitre un peu plus la mission de notre stage :
Améliorer la communication du centre. Nous nous concentrerons sur le contenu du site internet, la forme ayant été faite par Thibault et Florent.
Le CKN ou Centre Kram Ngoi a été fondé pour aider les Cambodgiens à devenir des entrepreneurs. En effet lorsque les Khmers Rouges étaient au pouvoir ils ont considéré toutes personnes « intelligentes » : les artistes, les scientifiques, les mathématiciens, les personnes qui portaient des lunettes (car signe d’intelligence), etc, comme une menace. A cette époque une menace, c’est très simple, il suffit de l’éliminer, dans un centre de sécurité (comme S-21) par exemple. Ainsi aujourd’hui les Cambodgiens sont des paysans, des ouvriers, des chauffeurs de tuk-tuk, mais les entrepreneurs, au Cambodge, viennent d’ailleurs. Cependant depuis les années 2010s, l’école est devenue un business, énormément d’Universités ont ouvertes et elles distribuent des diplômes sans vraiment donner de la connaissance à la personne. Donc depuis 2010 le nombre d’élèves au CKN a énormément chuté, mais la qualité est toujours au rendez-vous. Tous les ans le CKN participe au concours ASEAN (un concours académique entre les pays de l’ASEAN, à vous de voir qui sont ces pays), chaque année ils finissent premier du Cambodge et en 2016 il étaient 3eme au total.
Le centre est quelque chose d’autre, les élèves et formateurs vivent tous ensemble. Chaque personne a une ou plusieurs tâches tel que la comptabilité, l’entretien, le ménage, etc. Les élèves peuvent devenir formateur à leur tour. Tout le monde s’entraide, ils sont tous très chaleureux, la plupart ne parle que Khmer donc difficile de bien se comprendre. Heureusement quelques-uns parlent anglais ou français.
Ils font aussi pousser toutes sortent de fruits notamment les mangues ! Et elles sont absolument divines !!!!!!!!!!!!!!!!!
Pour le moment nous n’avons pas vraiment de journée type car nous avons dû retourner sur Phnom Penh pour télécharger le site internet sur lequel nous travaillerons. La connexion étant inexistante au centre à part avec un téléphone un jour sans nuages et en faisant le poirier.
Nous avons appris hier, dimanche 25 juin, que les résultats des examens équivalent au baccalauréat tombent en juillet donc nous devons avoir rapidement un peu de contenu parlant de la rentrée de Septembre. Nous avons aussi remarqué que l’ancien site était en français, peu utile pour les Cambodgiens.
La saison des pluies commençant, nous avons pour l’instant la même journée en boucle c’est-à-dire du soleil et de la chaleur jusque 15h puis une bonne pluie jusqu’à 2 heures du matin pour rafraichir et attirer tous les moustiques. Ils nous ont assuré que ça s’en va et ça revient.
Du calme, du poivre, du crabe, et de la pluie
Ce week-end nous sommes partis pour une nouvelle expédition, cette fois-ci vers la province de Kampot, et principalement les villes de Kampot et Kep. Située près de la frontière vietnamienne, c’est une région chargée d’histoire, très marquée par le protectorat français et le régime khmer rouge.
Notre voyage débuta vendredi soir, nous avons passé notre soirée à Phnom Penh pour prendre le bus tôt le lendemain matin. Pendant cette soirée, nous avons rencontré Max, un jeune français en vacances à Phnom Penh, et Jean-Pierre et ses amis, des québécois de passage au Cambodge. Si bien accompagnés, il nous a été très difficile de suivre nos plans initiaux, à savoir, après un bon repas, faire un petit tour en ville et vite aller se coucher pour être en forme le lendemain. La soirée s’est quelque peu éternisée devant quelques verres en faisant connaissance, puis pendant une petite virée nocturne dans un club proche de l’hôtel. Au passage, nous vous recommandons le Club Love, un endroit idéal pour passer une bonne soirée avec des amis.
C’est donc après un réveil plus compliqué que prévu que nous prîmes la route de Kampot. Le trajet annoncé était de 3 heures et cette estimation s’est avérée plutôt fiable, du moins pour le trajet aller …
Une fois arrivés nous nous sommes installés à l’hôtel, et au moment d’en sortir pour aller trouver quelque chose à manger, notre pire ennemi du week-end est arrivé, la pluie. Nous avons quand même pris notre courage à deux mains, guidés par les cris désespérés de nos estomacs affamés, pour trouver un petit restaurant où nous sustenter. Et nous voilà arrivés au Thai Fire, petit restaurant qui ne paye pas de mine, mais où le repas qui nous a été servi restera parmi les meilleurs de notre voyage. Nous regrettons de ne pas y être retourné par la suite, par manque de temps.
Avec nos ventres pleins, nous sommes ensuite partis à la découverte de la ville. Kampot se démarque vraiment par son architecture coloniale et surtout par son atmosphère calme et reposante. Une petite balade sur le bord du Preaek Tuek Chhu nous a permis d’observer les villages de pêcheurs situés sur la rive face au centre ville et les bateaux partis pour la pêche.
Après cette balade digestive, nous avons enfourché nos scooters et sommes partis à la découverte d’une grotte située vers le parc national du Bokor. La route a été assez difficile sur les chemins de terre entre la nationale 33 (reliant Kep à Kampot) et la grotte. Ces chemins n’ont pas épargné nos fidèles destriers, un pneu n’a pas résisté et nous voilà au milieu des champs à demander ou nous pouvons faire réparer notre pneu troué, et c’est finalement un jeune (qui nous servira de guide par la suite) qui nous aiguillera vers le mecano le plus proche.
Située à fleur de montagne, après un escalier de 203 marches (précisément), la grotte abrite un petit temple hindou, et on s’amuse à voir des formes dans les roches chargées de stalagmites. La seconde partie de la visite se révèle par contre plus périlleuse, et j’ai laissé Florent, visiblement plus confiant, y aller avec le guide.
Une fois tout le monde sorti de ce trou, et notre pneu rustiné, nous avons regagné Kampot avec la nuit. La soirée à Kampot est assez peu animée, contrairement à toutes nos précédentes destinations. La nuit les rues sont silencieuses, et désertes. Cela s’est révélé être une occasion rêvée pour récupérer de la fatigue accumulée la veille, et repartir de plus belle le lendemain.
Le dimanche, nous avons pris la route pour Kep. Cette ville côtière, initialement nommée « Kep sur Mer », s’est développée des années 1900 à 1960, c’était alors une station balnéaire prisée par l’élite française. C’est une ville vraiment petite, surtout développée sur la côte.
Sur la route, nous nous sommes arrêtés dans une plantation de poivre (la Sothy’s Pepper Farm). Nous avons été très bien accueillis, et nous avons eu droit à une petite visite guidée de la plantation, après une dégustation des différents poivres produits sur le site. Le poivre de Kampot est réputé dans le monde entier, et est souvent considéré comme le meilleur au monde. Le poivre a toujours poussé naturellement dans la jungle de cette région, et ce sont les français, au XIXème siècle, qui lance la culture de poivre à Kampot. La culture du poivre s’est ensuite développé jusque dans les années 70, avec l’arrivée des Khmers rouges. Les paysans ont été dépossédés de leurs terres, parfois déportés. Ainsi la production s’arrêta net, avant de reprendre à grande échelle dans les années 2000. Aujourd’hui le poivre de Kampot bénéficie d’une IGP et d’un label, avec un cahier des charges très strict, garantissant une qualité optimale, et empêchant l’utilisation d’insecticides et d’engrais chimiques.
Une fois arrivés à Kep, nous avons de suite sauté dans un restaurant pour y déguster la spécialité locale : le crabe de Kep au poivre vert, un vrai délice.
Le crabe bleu est le symbole de la ville, et une grande statue du fameux crabe bleu se dresse dans l’eau à quelques centaines de mètres au sud de la plage. Après la traditionnelle photo du crabe, nous avons visité le marché au crabe. Celui-ci parait tout petit comparé à ceux de Phnom Penh, de Sihanoukville et même de Kampot. Ce marché a la particularité de s’étendre au bord de l’eau, sur des pilotis, ainsi tout le fond du marché est consacré à la vente du crabe. En hauteur le marchand aguiche le chaland, et à son signal, un jeune situé quelques mètres plus bas, les pieds dans l’eau, remonte une nasse pleine de crabes. En plus d’être drôle à regarder, cette méthode garantit une fraicheur optimale !
Nous avons profité d’une petite accalmie pour nous rendre sur la plage, l’histoire de mettre nos pieds dans l’eau, cependant le vent, toujours là, nous aura dissuadés d’une baignade, malgré la chaleur de l’eau.
Nous avons ensuite regagné Kampot pour flâner encore un peu dans cette ville qui semble plongée dans une autre époque.
Le lendemain matin, comme par magie, la pluie était partie, nous aurons au moins passé le voyage du retour au sec …
Angkor et toujours !
Cette semaine était chargée en jours fériés, avec la fête de Bouddha et l’anniversaire du roi, nous en avons profité pour allonger notre week-end au maximum. C’était l’occasion parfaite pour se rendre à Siem Reap et visiter Angkor !
Nous sommes partis de Phnom Penh le jeudi à 10 h 30 en bus pour rejoindre Siem Reap. Le bus est le meilleur moyen de relier ces deux villes, il est confortable, le prix est raisonnable et le trajet ne dure « que » 6 heures 30.
Après notre installation au Mad Monkey Hostel de Siem Reap, nous avons passé une première soirée calme en vue de passer une bonne nuit, en effet nous avions prévu de nous attaquer dès le lendemain matin à l’incontournable visite du temple d’Angkor Wat. Dès la sortie du bus, les tuk-tuk ont commencé à se battre pour nous transporter jusqu’à l’hôtel, mettant nos nouveaux talents de féroces négociateurs à profit, nous nous sommes arrangés pour garder celui qui nous a ramené à l’hôtel pour les visites du lendemain. Numéros de téléphone échangés, rendez-vous pris devant l’hôtel. Tout s’est passé comme sur des roulettes.
C’est donc après un réveil difficile à 4h que nous avons pris la route des temples, pour pouvoir assister au lever du soleil dans les meilleures conditions. Après un détour à l’office des pass de visite et un sévère plombage de nos budgets (le pass 3 jours coûte 62$), nous sommes arrivés sur le site. Et là, s’offrait devant nous un spectacle édifiant, des images à jamais gravées dans nos petites têtes. Nous avons commencé très fort en commençant la visite par le temple le plus imposant, le plus spectaculaire, le plus grand symbole du Cambodge, l’héritage ultime de l’empire Khmer. Le spectacle était magistral, nous nous sommes perdus dans les multiples détails de l’architecture, le choc du colossal temple et de ses minuscule détails est percutant.
Nous avons poursuivi la visite par le « petit circuit » avec notre fidèle tuk-tuk, composé des temples les plus imposants et les mieux rénovés. Nous avons donc visité Bayon et Baphuon, Ta Prohm, et nous avons esquivé Ta , alors en travaux, pour Ta Nei, un petit temple peu rénové, caché au coeur de la jungle, au bout d’un chemin interminable à peine carrossable. Une très bonne surprise, aucun touriste, une atmosphère calme et une vision directe des dégâts du temps sur cet édifice, ne faisant plus qu’un avec la nature et les racines des arbres géants, aux allures d’un petit « Ta Prohm », au charme d’autant plus grand.
Les autres jours, nous avons décidé de sortir des sentiers battus pour découvrir le parc d’Angkor et ses environs de manière plus authentiques et en totale liberté, la meilleure alternative au tuk-tuk a été le scooter. A tous ceux qui m’ont prévenu du DANGER des scooters, ces engins de mort sur lesquels la vie ne tient plus qu’à un fil, sachez que ce choix s’imposait à nous, il est plus difficile de visiter Angkor dans les meilleures conditions avec un tuk-tuk, aussi bon soit-il. Nous avons aussi pensé au vélo, mais les distances peuvent être très longues et la chaleur a vite découragé quelques uns d’entre-nous.
Les jours suivants ont donc été marqués par de très nombreuses visites, de plus en plus atypiques et cachées dans les méandres de la jungle cambodgienne.
Le dernier jour, nous avons visité Bante Srei, un temple particulier, qui ce distingue des autres par son architecture particulière, excentré d’une trentaine de kilomètre du site d’Angkor, il est beaucoup mieux entretenu que les autres, et un exposition nous présente l’histoire du site, de sa construction à sa rénovation, en passant par sa découverte par les explorateurs français.
L’après midi, nous avons pris notre courage à deux mains, préparé nos pied et nous sommes partis pour l’ascension de Phnom Kulen. Après un bon amok au pied du mont, nous avons débuté une marche d’une trentaine de minutes, prenant des airs de parcours du combattant et de rampe d’escalade par endroit. L’effort était intense, mais en valait la peine, plongés au coeur de la jungle pour ce trek, nous nous sommes familiarisés avec la flore et la faune locale. Nous avons notamment croisé des groupes de papillons aux couleurs intenses, des ananas sauvages, des scolopendres, … Une fois au sommet, nous avons découvert un petit ruisseau, dans lequel un petit bain de pied réparateur nous a fait le plus grand bien.
Les routes des environs de Siem Reap sont plutôt bien entretenues et le trafic est moins dense qu’à Phnom Penh, ce qui rend les trajets plutôt agréables. Un des plus grands avantages de l’abandon de notre fidèle tuk-tuk fut de nous permettre de nous arrêter quand bon nous semblait, à chaque beau paysage, pour aller à la rencontre des pêcheurs locaux, faire une pause hydratation, etc.
Le dernier jour de ce week-end riche en émotion et en découverte, nous sommes partis visiter le village flottant du Tonlé Sap. Situé au bord du lac du même nom, ce village est immergé sous 2 mètres d’eau pendant la saison des pluies. C’est à dire dans quelques semaines, nous n’avons pas eu la chance de voir le village immergé, mais cela à facilité le contact avec les habitants.
Les sols proches des maisons sont couverts de bâches sur lesquelles sèchent des petits poissons et des crevettes, un en-cas parfait après la route un peu longue sur des chemins de terre et de sable.
Les enfants du village sont spontanément venus à notre rencontre, exercer leur anglais et jouer un peu avec nous. Nous avons fait la rencontre d’un jeune pêcheur, qui nous a proposé, contre quelques billets, de nous faire faire un tour sur le lac avec son bateau, une petite pirogue.
Une fois sur le lac, il nous a montré les pièges posés par les pêcheurs, les nases servants à élever des poissons, et les constructions présentes, dont deux restaurants. Il nous a déposé sur l’un d’eux, l’occasion de prendre un verre dans un cadre tout à fait éblouissant.
Cependant cette petite escapade a tourné court, avec le début d’un orage …
Ce week-end restera sans doute le point culminant de ce voyage, ces images resteront sans aucun doute gravées dans nos mémoires pour toute notre vie.
Se rendre au Cambodge sans visiter Angkor, c’est comme aller en Belgique sans boire de bière, visiter Paris sans voir la Tour Eiffel ou en Bretagne sans manger de crêpe !
C’est tout simplement impensable.
Siem Reap est une ville très touristique, très animée la nuit et pleine de très bons restaurants, nous vous recommandons notamment :
- Khmer Kitchen : situé pas trop loin du Mad Monkey, vous y dégusterez le meilleur amok de votre vie, un curry délicieux, ou toute autre spécialité khmère très gouteuse, le tout à un prix toujours raisonnable.
- Georges Rhumerie : un restaurant tenu par un Réunionnais super sympa, très passionné et plein de bons conseils. Les cocktails, réalisés avec le rhum distillé sur place, sont délicieux, tout comme la cuisine.
- Bugs Cafe : encore un restaurant tenu par un Français très sympa, celui-ci décline les insectes à toutes les sauces. De la soupe de serpent et de la tarentule grillée, en passant par la salade de vers à soie ou les muffins de fourmis, tout est délicieux et on se surprend à aimer ces nouvelles saveurs, tant elles sont mises en valeur et bien accompagnées. On vous recommande de vous laisser tenter par un digestif à base de scorpions macérés dans l’alcool de riz, idéal pour vous remettre de vos émotions gustatives !
- Missing Socks Laundry Cafe : idéal pour faire sa lessive en prenant un petit-déj de champion (de superbes gaufres à savourer autour d’un bon café) !
La vie nocturne à Siem Reap est très animée, et passer à Pub Street après un bon repas devient vite systématique. Parmi les bars les plus sympas nous avons retenu le X Bar, avec une musique de bon goût, des baby-foot et des billards en libres accès, les traditionnelles bières à $1, et un personnel sympa. Nous avons fait de belles rencontres là-bas, et c’est un des endroits où se mélangent cordialement les locaux et les touristes. Ainsi nous avons partagé un billard avec des suisses, un baby avec des khmers de Battambang, et des bières avec des bretons !
Si vous passez à Siem Reap, un autre passage obligé reste les marchés, principalement l’Old Market et le Night Market. L’ambiance y est plus détendue qu’à Phnom Penh, et les prix plus flexibles (négocier fait parti du jeu). Vous y trouverez tout ce qu’il vous faut : fruits, légumes, nourriture sur le pouce, t-shirts de très bon goût et contrefaçons douteuses, krama épices et encore plus, à ne plus savoir où donner de la tête.
Si vous vous sentez aventurier, tentez le « fish massage ». On doute encore sur la prétendue efficacité thérapeutique, mais c’est sympa, ça chatouille.
Thibault.
Et un grand merci à Simon pour ses photos de qualité !!!