Les conditions de travail durant le stage

C’est une des premières question que tout étudiant souhaitant partir à l’étranger se pose. Comment se passera le travail dans le laboratoire de recherche ? Et c’est à cette interrogation que je vais répondre dans cet article.

Afin de mettre les choses au clair, je tiens à préciser que notre stage ne se déroule pas réellement dans un laboratoire de recherche au sens propre du terme. Le département informatique de l’université polytechnique de Valencia est l’équivalent, en plus complexe, du CCRI de l’IUT. En effet, c’est dans ce lieu que sont développées les applications utilisées par l’université et les professeurs.

C’est justement sur une telle application que mon stage porte. Suite au développement d’un lecteur vidéo capable d’afficher deux vidéos en parallèle, cela afin de permettre aux enseignants d’enregistrer leurs cours avec leur présentation (pdf, powerpoint, vidéo) et d’inclure le tout pour des MOOC, j’ai du créer un enregistreur spécial permettant de filmer et d’enregistrer les présentations afin de les afficher dans leur lecteur vidéo. Mes deux camarades quand à eux travaillent sur un changement de plateforme d’une ancienne application.

En lui même le travail est assez proche de ce que vous pourrez attendre d’un stage dans une entreprise. Nous avons chacun eu un bureau avec le matériel informatique à notre disposition. La première semaine a été principalement consacrée à l’auto formation grâce à des liens que mes collègues m’avaient envoyé par mail. Ne vous inquiétez pas, car auto formation ne signifie pas être seul, et j’ai pu disposer de l’aide de mes collègues à de nombreuses reprises afin de m’aider à comprendre les frameworks que j’employais.

Ensuite mon projet a été défini de manière plus claire, et j’ai commencé à travailler dessus. Une journée de travail typique se compose de la façon suivante : le matin à 8h30 nous embauchons. Jusqu’à 10h45-11h nous travaillons le projet à notre bureau, puis nous prenons une pause d’une trentaine de minute afin de nous restaurer. Cela peut sembler court, mais ce n’est pas le repas du midi, plus une collation afin de tenir jusqu’à ce dernier. Car de 11h15/11h30 jusqu’à 14h nous recommençons à travailler. Et à 14h la journée de travail est terminée, et nous pouvons rentrer chez nous. Parfois une réunion avec votre responsable de stage viendra changer cet emploi du temps, mais que le mot réunion ne vous effraie pas. En effet, elles consistent en présenter l’avancement du projet à votre responsable de stage (et parfois quelques collègues). S’en suit une discussion sur les éléments à améliorer, sur ce qui est bien, sur ce qu’il faut changer, etc. En moyenne, comptez de 10 à 30 minutes par réunion, et pas plus d’une réunion par mois environ.

Pour ce qui est de l’ambiance au travail, elle est excellente. Les collègues sont sympathiques et ouvert, et pour ma part ont tout fait pour me mettre à l’aise dès le premier jour. Seul bémol, certains d’entre eux possèdent un niveau d’anglais médiocre, ce qui peut rendre la communication difficile, sans compter sur l’accent espagnol qui peut rendre certains mots incompréhensibles. Par exemple, le mot « bug » se prononce « bour », car le g est prononcé r en espagnol. Lorsqu’on vous demande ce qu’est le « bour » qui vous bloque, vous risquez d’avoir du mal à comprendre au début, mais ne vous inquiétez pas vous vous y ferez vite.

Finalement, évoquons la pause collation d’une demi heure. Il y a de nombreuses cafétaria dans l’enceinte de l’université, et vous aurez tout l’embarras du choix. Il y a peu d’attente, et des tables en terrasse pour profiter du soleil. Les sandwichs proposés coûtent entre 1€50 et 2€50, mais sont bien plus garnis que leurs équivalent de la cafétaria de l’IUT. Si vous n’êtes pas végétarien, je vous conseille personellement le « bocadillo trece », un sandwich au jambon, bacon et fromage. Venez le gouter le et faîtes vous votre avis !

Pour résumer, les conditions de stage sont détendues ici, sans pour autant l’être trop. Vous pourrez travailler dans d’excellentes conditions, être épaulé en cas de soucis, et passer un très bon stage !

L’ambiance au travail

L'ambiance au travail

Je rédige ce court article afin de vous relater une expérience qui est survenue il y a peu de temps.

Comme beaucoup de stagiaires en général, j’étais inquiet lors de mon départ des conditions dans lesquelles nous serions traités. On peut lire sur de nombreux sites des anecdotes de stagiaires chargés de faire le café et considérés comme des moins que rien par leurs collègues. Rassurez vous, si vous partez en stage au service informatique de l’Université Polytechnique de Valence, cela ne seras absolument pas votre quotidien.

Dès les premiers jours mes collègues ont tout fait pour me mettre à l’aise. Ils redoublaient d’attentions, tel que « tu veux venir prendre un café avec nous ? » ou « si t’as faim j’ai posé des gateaux apéritifs sur ma table tu peux te servir quand tu veux ». Je me suis rapidement mis à discuter avec eux, et nous avons passé de très bons moments à parler d’un peu tout et rien.

Ici les stagiaires sont plus que bien traités. Vendredi dernier le tuteur de stage de mes deux amis (qui ne travaillent pas sur le même projet que moi) nous a invité à manger une Paella géante chez un de ses amis. Après que nous soyons rentré à l’appartement pour prendre nos maillots de bain, il est passé nous chercher en voiture pour nous y amener. Nous avons passé un excellent après-midi avec nos collègues, bien loin du cadre du travail.

C’était pour vous relater cette expérience que je vous ai rédigé ce blog, afin de saisir un des indéniables point fort de ce stage : le rapport humain et la gentillesse exceptionnelle du service informatique qui nous a accueilli en son sein.

Garnaud Nathan

Départ à Valence

Partir en stage à l’étranger est un choix que l’on peut faire à la légère, mais qui a de nombreuses implications une fois que l’on s’y est engagé. Dès que nous avons su, mes deux colocataires et moi-même, que nous avions été acceptés à l’Université Polytechnique de Valence, nous avons commencé toute la logistique inhérente à ce départ. Il fallait principalement trouver un appartement disponible durant les trois mois, puis acheter les billets d’avions. Le plus tôt était en effet le mieux, afin d’avoir les prix les plus bas possible. Nous avons dès lors cherché sur Internet, envoyant des propositions de location à tous les appartements disponibles pouvant accueillir trois personnes. Nous avons reçu quelques réponses éparses, nous indiquant que l’appartement proposé était déjà loué ou réservé à des locations d’un an minimum. Bien que nul ne nous l’avait dit, nous nous doutions que le fait que nous soyons trois étudiants sans revenus fixes ne facilitait pas notre cause. Finalement, nous avons reçu une réponse positive, une seule parmi les nombreux mails envoyés. Premier coup de chance, l’appartement était situé non loin de notre lieu de stage. Second coup de chance, son propriétaire était suisse, et nous avons donc pu converser facilement avec lui afin d’avoir de plus amples informations. Après quelques discussions, nous avons porté notre dévolu sur son appartement. Les quelques photos dépeignaient un lieu plutôt vaste et qui semblait agréable à vivre. Nous aurions même Internet dès notre arrivée selon son propriétaire.

Dès que nous reçûmes la confirmation pour l’appartement, nous achetâmes les billets d’avions. Quelques semaines plus tard, nous voilà arrivé à Valencia. L’aéroport étant très éloigné de l’appartement, nous avons commencé à chercher un moyen pour nous y rendre. Après avoir réfléchi à prendre le taxi ou de nombreux bus, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait une ligne de métro qui partait de l’aéroport. Une fois de plus, la chance était avec nous, car il se trouvait qu’une des stations de ce métro se situait à moins de cinq minutes de l’appartement. Une fois arrivé devant, nous avons attendu le frère du propriétaire afin qu’il nous fasse monter, nous présente les lieux et finalement nous donne les clefs. Il ne parlait absolument que l’espagnol, et c’est à trois que nous nous mîmes à tenter de nous faire comprendre, et de le comprendre. C’est alors que nous avons eu la première déception.

Je ne disposais pas d’un forfait téléphone qui me permettait d’envoyer des sms à l’étranger, ni d’avoir des données mobiles. J’aurais du vérifier cela avant de partir, et vous conseille vivement de le faire si vous envisagez un stage à l’étranger. Alors qu’il s’apprêtait à quitter l’appartement après nous avoir tout expliqué, nous lui avons demandé où était la box Internet, afin de pouvoir ainsi contacter notre famille et nos amis et leur donner des nouvelles. Ses paroles sonnèrent comme un glas à nos oreilles « No Internet ». Nous nous sommes senti floué, car on nous avait garanti un accès Internet.

Mais l’appartement en lui même compensait cela. Il était grand, bien lumineux, avec une cuisine toute équipée, un lave linge, un lave vaisselle, une télévision. Les chambres étaient grandes, certaines faisant la taille d’un appartement étudiant. Nous disposions de deux salles de bain, même s’il nous est vite apparu que l’une des deux était inutilisable. La chasse d’eau était cassée, la douche bouchée et de l’évier émanait une odeur de pourriture dès que nous activions l’eau. La seconde salle de bain était bien mieux, et devint rapidement la seule utilisée. Finalement, ce qui était le plus grand point fort de ce domicile, était sa proximité avec notre lieu de stage. Nous avons fait un repérage le lendemain afin de savoir où était l’Université Polytechnique de Valencia, et il se trouva qu’elle était à une quinzaine de minutes à peine.

Nous avons commencé le stage le lundi, du moins si l’on peut appeler « commencer le stage » ce premier jour. Après avoir rencontré le directeur des relations internationales, ce dernier nous a présenté à notre responsable de stage. Il nous a fait évaluer nos connaissances afin de nous répartir le mieux possible entre les deux missions de stage différentes. Puis une fois cela fait, il nous a renvoyé chez nous. Il fallait nous créer des identifiants upv afin de pouvoir accéder aux postes informatiques, et cela prendrait au moins une journée. Moins de trois heures après avoir commencé notre journée de stage, nous étions de retour à l’appartement, plutôt satisfaits de cette première journée. Nos horaires de travail étaient encore plus convenables. 8h30-14h du lundi au vendredi, avec une pause de 30 minutes pour prendre une collation aux environs de 11h. Ce qui faisait de chaque après midi un instant libre.

La seule chose qu’il nous manquait pour être pleinement installé était Internet. Cela fut la chose la plus dure, car non seulement la plupart des forfaits nécessitaient un abonnement d’un an minimum, mais aussi car détenir un compte espagnol était indispensable. Bien évidemment, le service téléphonique des fournisseurs d’accès était entièrement en espagnol, ce qui ne nous facilita pas la tâche lorsque nous tentâmes d’obtenir de plus amples informations. Nous avons demandé à un de nos collègues de bureau d’appeler pour nous, ce qui nous a permis d’obtenir toutes les informations dont nous avions besoin. Après avoir discuté avec le propriétaire de l’appartement, nous avons convenu de lui payer un loyer légèrement plus cher afin de mettre le forfait internet sur son compte espagnol.

Et nous voilà parfaitement installés, prêts à travailler pour les trois mois de stage et à profiter du merveilleux temps espagnol (il fait froid lorsque l’on n’a que 14°C). Nous avons pris le « rythme espagnol », plus adapté à nos horaires de travail. Les repas sont ainsi décalés d’environ 2h par rapport aux horaires habituels en France. Avec la plage à 20 minutes de marche, le supermarché à 5 minutes et le lieu de stage à 15 minutes, nous sommes parés à faire face aux mois qui restent.